Une victime des opérations de déguerpissement dans le quartier Yopougon Gesco a décidé de partager son expérience. Myriam Diomandé, âgée de 24 ans, a raconté lors d’une interview avec Brut comment elle a vécu la démolition de sa maison.
Elle a vu sa maison être détruite sous ses yeux lors de l’opération de déguerpissement en février dernier dans le quartier Gesco à Yopougon.
Alors que les autorités considéraient cette action comme une modernisation de la ville, pour les habitants comme Myriam, c’était la destruction de toute une vie.
“Je faisais la lessive avec ma petite sœur quand des hommes sont arrivés dans le quartier en disant qu’il fallait partir, car ils allaient détruire les maisons ici.
Au début, nous ne les avons pas crus. Nous avons pensé que ce n’était pas possible. On ne peut pas simplement nous dire de partir comme ça. Nous ne sommes pas des animaux, nous sommes des êtres humains.
Puis une machine est arrivée vers nous. Nous étions tellement paniqués que nous avons dû sortir nos affaires de force.
Tout était mélangé. Je ressens du désespoir envers les autorités, je suis déçue. Quand je vois la cour comme ça, cela me rappelle de bons souvenirs.
Et puis du jour au lendemain, tu vois la maison où tu as vécu être détruite en moins de 5 minutes. C’est vraiment douloureux. Ils nous ont chassés comme des animaux…”, a-t-elle déclaré.
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Il est à noter qu’après les opérations de déguerpissement, une indemnisation aurait été promise aux sinistrés.
