Mark Zuckerberg, patron de Meta, a présenté récemment ses excuses devant les sénateurs américains, reconnaissant les dangers des réseaux sociaux pour les enfants et adolescents. Debout devant des victimes et leurs familles, Zuckerberg a exprimé son regret, déclarant : « Je suis désolé pour tout ce que vous avez vécu ».
Le sujet des risques pour les jeunes sur les réseaux sociaux suscite l’accord des élus politiques et des associations. Les réseaux sociaux sont accusés de ne pas suffisamment protéger les plus jeunes contre les risques d’exploitation sexuelle et de suicide.
Les débats ont été houleux, avec des accusations sévères à l’encontre des dirigeants. Le sénateur Lindsey Graham a directement interpellé Zuckerberg en déclarant : “Monsieur Zuckerberg, vous et les entreprises qui sont devant nous, je sais que vous ne le pensez pas, mais vous avez du sang sur les mains. Vous avez un produit qui tue des gens.”
Mark Zuckerberg a tenté de montrer les mesures prises par Meta pour protéger les jeunes utilisateurs, soulignant un investissement de plus de 20 milliards de dollars depuis 2016 dans la sécurité et l’emploi de 40 000 personnes dédiées à la modération et la sécurité des plateformes. Il a insisté sur les efforts de Meta pour fournir aux parents et aux adolescents des outils visant à réduire les risques en ligne.
Cependant, les sénateurs ont fait référence à des documents internes de Meta, révélant que Zuckerberg avait refusé de renforcer les équipes chargées de détecter les risques pour les adolescents. Le sénateur démocrate Richard Blumenthal a qualifié le niveau d’hypocrisie de Zuckerberg d’ahurissant.
Les documents internes font partie d’une plainte déposée par une quarantaine d’États américains en octobre dernier, accusant Meta de nuire à la santé mentale et physique des jeunes. Ces États allèguent des risques d’addiction, de cyberharcèlement et de troubles alimentaires causés par les plateformes de Meta.
Bien que de nombreux législateurs souhaitent imposer des règles plus strictes aux plateformes numériques, la législation actuelle protège largement ces entreprises de toute responsabilité juridique pour le contenu partagé sur leurs sites. Les discussions sur de nouvelles lois ont été bloquées par un Congrès divisé et le lobbying puissant des grandes entreprises technologiques.
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