BEPC 2024 à Abobo : Frustration des candidats faillit virer au drame

Le mardi 18 juin 2024, dans une école située à Abobo, une intervention rapide des forces de l’ordre a permis d’éviter de justesse une confrontation entre des enseignants et des candidats malheureux au BEPC, selon Linfodrome.

La proclamation des résultats du BEPC a failli virer au drame ce mardi 18 juin 2024 au secrétariat général du centre d’examen du lycée municipal 2 d’Abobo, délocalisé dans une école privée en raison des examens du baccalauréat. Le centre a enregistré un taux de réussite de seulement 5 %, laissant 95 % des candidats en échec. Cette situation a profondément déçu les élèves et leurs familles, qui espéraient de meilleurs résultats.

Un enseignant présent au secrétariat a rapporté que la situation a dégénéré lorsque les élèves, furieux après l’annonce de leurs échecs massifs, ont tenté de s’en prendre physiquement aux enseignants. Les élèves, trouvant leurs résultats inacceptables, ont accusé leurs enseignants d’être responsables de leur échec.

Ils ont affirmé que les examinateurs étaient fautifs, bien que ces derniers n’aient fait que leur devoir en assurant une surveillance stricte pour prévenir toute fraude. La tension est rapidement montée, menaçant de tourner à la violence physique. Craignant pour leur sécurité, les enseignants ont alerté les forces de l’ordre. Les agents de sécurité sont intervenus rapidement et ont réussi à évacuer les enseignants, les mettant hors de portée des élèves en colère. Malheureusement, cette réaction violente n’est pas un cas isolé à Abobo.

Des témoignages de la population locale indiquent que ces manifestations de mécontentement sont de plus en plus fréquentes après l’annonce des résultats. Au niveau national, les résultats du BEPC pour la session 2024 montrent une amélioration notable avec un taux de réussite de 40,18 %, soit 245 459 candidats admis sur les 610 896 présents dans les 1010 centres d’examen à travers le pays.

Cependant, cette amélioration globale masque des disparités significatives entre les différents centres, comme le montre le cas du lycée municipal 2 d’Abobo.

Romuald Angora

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