Le renommé artiste reggae ivoirien, Tiken Jah Fakoly, continue de faire sensation. Connu pour son franc-parler, il n’hésite pas à dénoncer les maux qui rongent les sociétés africaines.
À travers sa musique, il s’est fixé pour objectif de représenter les oubliés. Il critique vivement les dirigeants africains qui se maintiennent au pouvoir ou qui privilégient leurs intérêts au détriment du peuple.
Sa dernière sortie, “ça vole”, cible une fois de plus les dirigeants africains. Dans cette nouvelle œuvre, Tiken Jah Fakoly ne mâche pas ses mots.
Cette nouvelle chanson arrive à un moment où les Ivoiriens expriment leur mécontentement suite au rapport accablant de la Cour des comptes concernant la disparition des revenus provenant de la fabrication des passeports et cartes d’identité.
Est-ce une simple coïncidence ? Quoi qu’il en soit, les paroles de cette chanson sont directement liées à cette actualité.
Dans ce titre, il évoque le détournement de fonds : “ça vole, ça vole, ça vole. ça vole l’argent de mon pays, ça vole. Il s’envole, il s’envole, il s’envole, l’argent de mon pays. issu de nos mains ou extrait de nos roches, nos richesses prennent des chemins qui ne mènent pas à nos poches. Nos terres sont riches, nos bras sont forts. Mais, d’autres profitent du désordre en nous laissant dans la pauvreté. Combien de fortunes cachées pour construire avec nos sueurs ? Qui donc encaissent les bénéfices du travail de nos fils ? Nous ne goûtons jamais les fruits de nos labeurs.”
Les productions musicales de Tiken Jah Fakoly sont souvent critiques envers la gouvernance des chefs d’État africains. Depuis le grand succès de “Mangécratie”, l’artiste se revendique comme un éveilleur de conscience.
Romuald Angora
