Le mercredi 24 avril 2024, Anne Désirée Ouloto, ministre d’État chargée de la Fonction publique et de la Modernisation de l’administration, a lancé les 369 concours administratifs de la session 2024 ainsi que ceux prévus pour l’année 2025 à l’École nationale d’administration (ENA).
Pour les concours administratifs de 2024, il y a deux types : les nouveaux recrutements et les concours de promotion.
En ce qui concerne les nouveaux recrutements, 146 concours seront ouverts, dont 11 directs, 90 pour des recrutements ordinaires, sept pour des recrutements exceptionnels spécifiques, 10 pour des recrutements exceptionnels spécifiques (national), 10 pour des recrutements exceptionnels spécifiques (diaspora) et 18 pour des recrutements de personnels de santé.
Pour les concours de promotion, 233 seront ouverts, dont 172 professionnels et 51 professionnels exceptionnels.
La ministre d’État a noté que certains concours ouverts lors des sessions précédentes et pour lesquels il n’y a eu aucune candidature de la diaspora, malgré un réel besoin de ces postes dans l’administration publique, seront reconduits. Il s’agit des concours de démographes, d’ingénieurs des travaux publics (option bâtiment et routes et transport), d’ingénieurs statisticiens économistes et de médecins spécialistes (cancérologie, cardiologie, néphrologie).
Cependant, certains concours habituellement très demandés, tels que ceux pour les emplois d’adjoint administratif, de commis du trésor, d’agents d’encadrement des douanes, de constatation des impôts, d’assistants comptables, de maîtres d’éducation permanente et de techniciens supérieurs, n’ont pas été ouverts en 2024, car il n’y avait pas de besoin exprimé par l’administration publique pour ces postes.
Mme Ouloto a expliqué que certains concours qui n’ont pas eu lieu lors des sessions précédentes, comme celui des pompiers civils (agent servant) et celui des techniciens supérieurs des travaux publics (option eau et assainissement), seront ouverts pour répondre aux besoins exprimés pour ces emplois.
Concernant les nouveautés et les périodes d’inscription, la ministre a mentionné que les avancées des concours de 2023 ont été renforcées. Par exemple, le dossier de candidature peut être envoyé en ligne avec un minimum de pièces administratives, et l’âge limite pour postuler aux concours administratifs a été prolongé de 40 à 42 ans pour les grades D1 à A3, et de 45 à 47 ans pour le grade A4.
Elle a également annoncé une déconcentration des centres de composition, avec l’ouverture de centres assistés par ordinateur à Yamoussoukro, et la reconduction des villes choisies pour l’organisation des examens en 2024. Les villes retenues sont Abidjan, Abengourou, Bondoukou, Bouaké, Daloa, Gagnoa, Korhogo, Man, San-Pedro et Yamoussoukro.
Les inscriptions en ligne débuteront le mardi 30 avril et se termineront le vendredi 14 juin 2024 sur le site web de la Fonction publique, et les convocations des candidats seront mises en ligne le mercredi 17 juillet 2024. Les épreuves écrites d’admission et d’admissibilité auront lieu du samedi 17 août au dimanche 29 septembre 2024.
Concours d’entrée 2025 à l’ENA
L’École nationale d’administration (ENA), sous l’égide du ministre d’État Anne Ouloto, annonce l’ouverture des six concours, comprenant trois concours directs et trois concours professionnels pour accéder aux différents cycles de formation (moyen, moyen supérieur et supérieur). Les inscriptions auront lieu du lundi 29 avril au dimanche 26 mai 2024 à minuit, sur le site web de l’ENA (www.ena.ci).
Dans le cadre de la vision du président, l’âge requis pour les concours de l’ENA est relevé à 35 ans pour le cycle moyen, à 40 ans pour le cycle moyen supérieur et à 43 ans pour le cycle supérieur, cela prenant effet à partir du 5 janvier 2024 pour harmoniser la référence de l’ancienneté des fonctionnaires candidats aux concours de promotion.
Des innovations sont également introduites pour les concours d’entrée à l’ENA. Celles-ci incluent la réforme de l’épreuve orale devant le grand jury, sous forme d’entretien pour les concours professionnels et directs, la fixation de l’ancienneté requise des fonctionnaires candidats à trois ans à partir de leur nomination ou promotion pour tous les cycles, l’introduction de la copie unique pour les épreuves écrites de la première étape (phase de présélection), le dépôt physique des dossiers de candidature après la première étape (phase de présélection), le remplacement des épreuves d’histoire et de géographie par l’épreuve de Connaissance du monde contemporain (CMC) pour le cycle moyen, et la déconcentration des épreuves écrites de la première étape (phase de présélection) dans deux villes de l’intérieur du pays, à savoir Daloa et Yamoussoukro.
Concernant les concours directs d’entrée à l’ENA, les épreuves écrites de la première étape (phase de présélection) seront également étendues à une troisième ville de l’intérieur du pays : Abengourou.
Le ministre d’État, ministre de la Fonction publique et de la Modernisation de l’administration, profite de cette occasion pour encourager les candidats et leurs parents à se préparer sérieusement, soulignant la sélectivité des concours. Elle met en garde contre les escrocs et les vendeurs d’illusions, encourageant les candidats à signaler toute pratique illégale via le numéro vert 1364 ou la plateforme SPACIA.
Elle insiste sur l’objectif de crédibilisation des concours, la fiabilisation des processus et l’accent mis sur la transparence. À cet effet, elle annonce la mise en place cette année d’un guichet unique des concours, qui rassemblera tous les concours d’accès à un emploi dans la fonction publique sur une plateforme unique, simplifiant ainsi les procédures d’inscription pour les candidats d’une année à l’autre.