Le ministère des Ressources animales et halieutiques (MIRAH) a annoncé, via un communiqué du 13 mai 2024, que le virus de la Peste porcine africaine (PPA) a été détecté dans des échantillons analysés par le Laboratoire national d’appui au développement agricole (LANADA).
Suite à des mortalités suspectes de porcs signalées dans des élevages de Bouaflé et de Songon les 1er et 8 mai 2024 respectivement, les autorités vétérinaires locales ont mené des enquêtes pour en déterminer la cause. Ces enquêtes, supervisées par la direction des services vétérinaires, ont permis de prélever des échantillons, confirmant la présence du virus de la PPA le 10 mai.
La réapparition du virus en 2024 est soulignée, avec rappel que la PPA est une maladie hautement contagieuse entraînant souvent une mortalité de 100% chez les porcs. Pour enrayer sa propagation, des mesures sanitaires ont été prises conformément au décret n°2021-794 du 8 décembre 2021, notamment des arrêtés préfectoraux déclarant les infections à Songon et à Bouaflé, l’interdiction des déplacements de porcs dans un rayon de 3 km autour des foyers infectieux, le nettoyage et la désinfection des élevages touchés, ainsi que le renforcement de la surveillance sanitaire dans les zones à risque.
Le ministre des Ressources animales et halieutiques, Sidi Touré, assure que les propriétaires de porcs abattus seront indemnisés conformément au décret n°2022-352 du 1er juin 2022. Il rappelle également que la PPA est une maladie à déclaration obligatoire, incitant les populations à signaler toute mortalité suspecte de porcs.
Il est précisé que bien que la PPA ne soit pas transmissible de l’animal à l’homme, la viande et les produits porcins provenant d’animaux abattus seront détruits pour stopper la propagation du virus. Toutes les mesures sont prises pour éliminer les foyers infectieux et protéger la santé des porcs ivoiriens.
La PPA, apparue pour la première fois en 1996, a causé la mort de plus de 100 000 porcs et a coûté plus de 1,8 milliard FCFA à l’État ivoirien. Entre 2015 et 2023, le pays a connu cinq épidémies de PPA, entraînant des pertes économiques directes de 9,2 milliards FCFA pour le secteur porcin, constituant ainsi la principale contrainte au développement de la filière porcine ivoirienne.