Un étudiant interpellé pour diffamation d’une université sur internet

Un étudiant, nommé AYK, a été interpellé par la Plateforme de Lutte Contre la Cybercriminalité (PLCC) pour diffamation d’une université privée ivoirienne.

Depuis la rentrée universitaire 2023-2024, AYK a créé plusieurs plateformes en ligne pour diffuser des informations mensongères et inciter les étudiants à ne pas s’inscrire dans cette université.

Motivations fallacieuses et impact conséquent

AYK justifiait ses actions par l’augmentation des frais annexes, l’insuffisance des infrastructures, la non-reconnaissance des diplômes par le Conseil Africain et Malgache pour l’Enseignement Supérieur (CAMES), l’absence de bibliothèque physique et le manque de doyens dans les facultés. Ces fausses informations ont provoqué le départ de plusieurs étudiants, occasionnant une perte financière de 257.201.000 FCFA à l’université.

Face aux diffamations, la PLCC riposte

Informée de la situation, l’université a porté plainte auprès de la PLCC. Les investigations menées par la PLCC, appuyées par le Laboratoire de Criminalistique Numérique (LCN), ont permis d’identifier et d’interpeller AYK.

Aveux et revirement

Lors de son audition, AYK a reconnu être l’auteur des publications diffamatoires. Cependant, il a nié avoir connaissance des départs d’étudiants et des pertes financières engendrées. Il a également affirmé avoir publié un message demandant aux étudiants de revenir s’inscrire à l’université.

Diffamation : une atteinte grave à l’honneur et à l’image

En Côte d’Ivoire, diffuser des informations diffamatoires, même si elles sont avérées, constitue une infraction grave passible d’une peine d’emprisonnement maximale de 5 ans selon l’article 367 du code pénal. AYK, en salissant l’image de l’université par des propos diffamatoires sur les réseaux sociaux, a violé l’article 60 de la loi n° 2013-451 du 19 juin 2013 relative à la lutte contre la cybercriminalité.

Procédures judiciaires en cours

AYK a été conduit au parquet pour répondre des faits qui lui sont reprochés. Cette affaire met en lumière les dangers de la diffusion de fausses informations sur internet et l’importance de la lutte contre la cybercriminalité en Côte d’Ivoire.

Romuald Angora

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