Dans la nuit du lundi 8 avril 2024, aux alentours de 20 heures, les quelques individus expulsés du quartier Mossikro, situé dans la commune d’Attecoubé, et qui avaient trouvé refuge dans l’école Banco 1, ont été forcés de quitter les lieux.
Le mardi matin suivant, le 9 avril 2024, un état de panique et de stress était palpable parmi les personnes présentes sur les lieux. Certaines ont réussi à déplacer leurs biens vers d’autres destinations, tandis que d’autres ont dû les laisser à découvert sous le soleil. Des lits, des matelas, des ustensiles de cuisine et divers biens étaient éparpillés au sol, tandis que la toiture de l’établissement, qui servait d’abri aux expulsés, avait déjà été endommagée pendant la nuit.
Au milieu de ce désordre, un abri particulier attirait l’attention : constitué de tables-bancs recouvertes de matelas et d’une natte, il servait de dortoir à une vieille femme d’environ soixante ans.
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Un témoin de la scène rapporte l’arrivée des forces de l’ordre, dirigées par le directeur de cabinet du ministre-gouverneur, après une légère pluie la veille. “Lorsqu’ils sont arrivés, les jeunes présents ont refusé d’être délogés, provoquant un chaos. Deux jeunes ont été agressés et blessés. Ensuite, les autorités ont demandé aux parents de partir, mais ces derniers ont expliqué qu’ils n’avaient pas de moyen de transport pour rentrer chez eux.
C’est alors que le directeur de cabinet de Bacongo a fourni de l’argent. Certains ont reçu 100 000 FCFA, d’autres 150 000 FCFA, pour couvrir les frais de transport vers leur village. Du côté des jeunes, la situation était confuse”, explique un jeune rencontré sur place. La destruction de l’école est programmée après le Ramadan.