L’Observatoire International des questions de Droits (OID) a publié ce jeudi 4 janvier 2024 une déclaration sur le bilan de la protection des droits humains en Côte d’Ivoire en 2023.
L’OID note que l’année 2023 a été marquée par un bilan quelque peu mitigé. D’un côté, les élections locales du 2 septembre 2023 se sont déroulées dans un calme général, ce qui constitue un signe de renforcement de la démocratie et de la jouissance du droit fondamental au vote.
D’un autre côté, l’OID a noté avec inquiétude l’entrée en vigueur de deux projets de lois adoptés par le Parlement, portant modification des législations relatives à la presse et à la communication audiovisuelle. Ces lois, dont l’objectif déclaré est de lutter contre la diffusion de fausses informations, pourraient être détournées dans le sens de la répression du droit fondamental à la liberté d’expression en ligne et à prendre pour cibles les auteurs de critiques envers le pouvoir.
De plus, l’OID a été alerté par plusieurs cas de violations de droits fondamentaux, notamment le licenciement économique de cinquante salariés par leur employeur exerçant dans le domaine du café-cacao et le musèlement de la liberté syndicale d’un syndicat de salariés d’un grand groupe industriel.
Enfin, l’OID souligne que la situation du harcèlement sexuel au travail en Côte d’Ivoire reste préoccupante. Selon une étude menée en octobre 2021 par le Docteur Appiah ADOU pour le compte du Bureau International du Travail, près de 66% des salariées sont victimes de harcèlement sexuel au travail.
Face à ce bilan mitigé, l’OID s’engage à jouer pleinement son rôle aux côtés du Conseil National des Droits de l’Homme et de la société civile pour une société ivoirienne plus juste et plus égalitaire pour tous.
Romuald Angora