Le président de la Fédération Ivoirienne de Football (FIF), Idriss Diallo, a récemment partagé sa vision et ses objectifs pour l’équipe nationale ivoirienne, les Éléphants, dans une interview accordée à la presse.
Lors de cette entrevue, Diallo a détaillé sa politique de gestion des entraîneurs et d’encadrement des joueurs, soulignant son approche non-interventionniste et son soutien continu à la génération dorée de 2006.
Le 11 juin, lors de la quatrième journée des éliminatoires de la Coupe du Monde, Diallo a mis en lumière sa stratégie pour les Éléphants. « Nous avons confié la gestion de l’équipe nationale à Emerse Faé et son staff. L’objectif est de construire une équipe compétitive pour la Coupe du Monde et de se qualifier pour la CAN 2025 », a-t-il déclaré. Cette approche vise à travailler avec les meilleurs talents ivoiriens et à gagner tous les matchs pour atteindre les objectifs fixés.
Diallo a également souligné l’importance de la génération de 2006, une cohorte de joueurs et d’entraîneurs qui ont marqué l’histoire du football ivoirien. « Si vous regardez aujourd’hui, l’équipe nationale est tenue par la génération 2006. Gasset était là, et derrière lui, il y avait Emerse Faé, que j’ai d’abord recruté en tant que joueur, puis en tant qu’entraîneur pour ce projet », a-t-il précisé.
La continuité de la génération de 2006 ne s’arrête pas à l’équipe A. Diallo a évoqué la nomination de Guy Demel à la tête des U23, qui a conduit l’équipe lors de tournois en Espagne. « Quand Gasset est parti, nous avons fait revenir Guy pour rejoindre Faé. Pendant la CAN, nous avions un staff comprenant Cyrille Domoraud, Arouna Dindané en tant que manager sportif, Kalou Bonaventure, et Ahmed Ouattara en tant que dirigeants », a ajouté Diallo.
L’engagement de ces anciens joueurs dans des rôles techniques et de gestion est une pierre angulaire de la politique de Diallo. « Quand Emerse a constitué son staff, il a souhaité que Gérard Gnanhouan vienne, et nous l’avons fait venir. Quand nous avons dû jouer en France pour les U23 en avril 2024, il fallait trouver un technicien, alors nous sommes allés chercher Boubacar Sanogo », a-t-il expliqué, démontrant une connaissance approfondie et une confiance en cette génération.
Idriss Diallo se décrit comme un président non-interventionniste, laissant une grande autonomie à son staff technique. « J’ai confié les rênes à Emerse et à son staff. Je suis un président non-interventionniste. Il a son projet qu’il m’a présenté, nous avons échangé et il va le déployer », a-t-il affirmé. Cette philosophie de gestion repose sur la confiance en les compétences des entraîneurs et des joueurs choisis par ces derniers.
Il a également rappelé son intervention minimale même dans les situations critiques, mentionnant un seul cas où il a été consulté directement pour des décisions sur les joueurs. « La seule fois où Gasset m’a consulté pour choisir des joueurs, c’était quand Haller et Adingra étaient blessés en décembre 2023 », a-t-il indiqué, précisant qu’il avait simplement suggéré une consultation avec les médecins pour décider du meilleur plan d’action.
Sous la direction de Diallo, la Côte d’Ivoire a déjà fait des progrès significatifs. « Lorsque nous avons pris nos fonctions, le 4 mai 2022, nous étions 13e en Afrique. Si nous suivions notre classement de la CAN au Cameroun, nous n’avions aucune chance de gagner la CAN en Côte d’Ivoire », a-t-il rappelé. Cependant, grâce à une planification rigoureuse et un encadrement de qualité, l’équipe a réussi à remporter la CAN.
En conclusion, la politique de gestion de Diallo se concentre sur la construction d’une équipe solide et compétitive, tout en s’appuyant sur l’expérience et le talent de la génération de 2006. Son approche non-interventionniste et sa confiance en son staff technique témoignent de sa volonté de bâtir un futur prometteur pour les Éléphants.