Alors que le football au Cameroun est plongé dans une tourmente sans précédent, Samuel Eto’o, figure emblématique et président de la Fédération camerounaise de football (Fecafoot), a récemment utilisé ses réseaux sociaux pour adresser un message poignant intitulé “Non à la manipulation”.
Ce message intervient dans un contexte de désaccords exacerbés entre la Fecafoot et le ministère des Sports, exacerbés par une série d’incidents regrettables qui ont marqué ces dernières semaines.
L’une des questions centrales que Samuel Eto’o a tenu à clarifier concerne ses supposées ambitions politiques. Il a affirmé avec fermeté : “La présidence de la Fecafoot n’est pas un tremplin pour accéder à la présidence de la République. Moi, Samuel Eto’o fils, je ne suis pas candidat à la présidence du Cameroun.”
Cette déclaration vise à mettre un terme à ce qu’il qualifie de “focalisation malsaine” sur sa personne, un phénomène qui, selon lui, perturbe non seulement sa vie personnelle, mais entrave également les projets sportifs pour le Cameroun.
La situation a atteint un point critique fin mai, lorsque Samuel Eto’o a eu une altercation publique avec Marc Brys, le sélectionneur du Cameroun nommé par le ministère des Sports. Cette nomination, perçue comme illégale par la Fecafoot, a été le déclencheur d’une série de tensions exacerbées par la coexistence de deux staffs distincts lors des préparatifs pour les matchs de qualification à la Coupe du monde 2026.
Les joueurs de l’équipe nationale, les Lions Indomptables, ont été confrontés à un véritable chaos logistique, se retrouvant sans équipement adéquat et avec un accès restreint à leurs propres logements, témoignant d’une situation kafkaïenne déplorée par de nombreux observateurs.
Dans son message, Samuel Eto’o exprime une profonde gratitude envers ses soutiens fidèles, déplorant les difficultés personnelles et professionnelles qu’il traverse : “Je suis béni de compter mes amis par millions. Vous plaidez ma cause quand les mensonges me harcèlent. Vous me défendez contre la diffamation qui veut m’abattre.” Cette reconnaissance reflète le soutien populaire dont il bénéficie malgré les épreuves.
L’ancien attaquant du FC Barcelone a également souligné les enjeux sous-jacents à cette crise, dépassant le simple cadre sportif pour toucher aux fondements de la gouvernance et de l’intégrité dans le sport camerounais. Les tensions entre la Fecafoot et le ministère des Sports ont cristallisé les divisions politiques et institutionnelles plus larges, exacerbées par des nominations contestées et des conflits de compétence.
La publication de Samuel Eto’o intervient à un moment crucial où le football camerounais, pourtant un pilier de fierté nationale, est confronté à une série de défis existentiels. Les observateurs craignent que ces dissensions internes ne compromettent non seulement les chances de succès sportif, mais aussi la réputation et la stabilité du football camerounais à l’échelle internationale.
En conclusion, la crise actuelle du football camerounais ne montre aucun signe d’apaisement imminent. Les appels à l’unité et à la résolution pacifique des conflits, lancés par des figures comme Samuel Eto’o, sont cruciaux pour restaurer la confiance et pour permettre au sport de remplir son rôle unificateur et inspirant au sein de la société camerounaise. Le chemin vers la résolution semble long et semé d’embûches, mais l’espoir persiste que le football, symbole de passion et de détermination au Cameroun, puisse retrouver sa voie vers la prospérité et la réussite.