Dans une publication récente, Ketella Soroko attire l’attention sur un aspect souvent négligé de la diffamation : la diffamation déguisée ou dubitative.
Il s’agit de situations où, sans citer explicitement une personne, on diffuse des informations ou des rumeurs qui peuvent clairement l’identifier.
Prenons l’exemple d’un individu surnommé “Rougeman” dans son quartier à cause de sa voiture rouge. Si une rumeur circule à son sujet, même sans mentionner son nom, il y a de fortes chances qu’il soit identifiable et que sa réputation soit affectée.
« On est fatiguée de vous dire que la diffamation peut être justifiée même lorsque vous ne dites pas le nom. Lorsque vous évoquez des faits qui peuvent renvoyer , implicitement ou explicitement à une personne , que ce soit vrai ou faux . On regarde le contexte d’une rumeur pour interpréter la diffamation .
Par exemple si dans le quartier vous avez un monsieur qui a une voiture rouge que les jeunes du quartier ont l’habitude d’appeler « rouge man » si un jour une rumeur sort sur rougeman , même si vous avez pas explicitement dit le nom du monsieur , ça reste la diffamation vu que tout le monde le connaît pour ça. Ça s’appelle : La diffamation déguisée ou dubitative ! Continuez à vous jouer les fous seulement », a-t-elle déclaré.
Pourquoi est-ce important ?
Parce que la diffamation, même déguisée, n’est pas sans conséquence. Elle peut porter atteinte à l’honneur, à la considération et à la vie privée d’une personne.
Romuald Angora