La huitième session internationale de formation en Droit international des droits de l’Homme, organisée conjointement par la Fondation Friedrich Naumann et le Conseil National des Droits de l’Homme (CNDH), a débuté le 27 mai 2024 à Abidjan. Sous le thème ”Droits de l’Homme et la lutte contre les nouvelles formes de criminalité”, cette session vise à renforcer les capacités des participants dans ce domaine crucial.
Magloire N’Déhi, chef de bureau Côte d’Ivoire de la Fondation Friedrich Naumann, a souligné que cette formation, qui se déroulera sur six jours, abordera douze thématiques essentielles. L’Université des Lagunes sera le lieu d’accueil de cette édition.
Alexandra von Schumann-Heldt, directrice Afrique de l’Ouest de la Fondation Friedrich Naumann, a souligné l’importance de renforcer les capacités locales et de promouvoir la coopération internationale pour relever ces défis transnationaux. Les auditeurs de cette session suivront des formations sur divers sujets, notamment le Système africain de protection des droits de l’Homme, la lutte contre la cybercriminalité, et la protection de l’enfance.
Les participants, composés principalement de magistrats, de membres des forces de sécurité, d’avocats et de militants des droits de l’Homme, bénéficieront de l’expertise de douze intervenants internationaux et locaux sélectionnés pour l’occasion.
“Notre mission est de soutenir des initiatives qui non seulement combattent la criminalité mais aussi renforcent les institutions démocratiques et les cadres juridiques qui protègent les droits de l’Homme. En collaborant avec des partenaires locaux et internationaux, nous œuvrons pour un monde où chacun peut vivre librement et dignement”, a ajouté Alexandra von Schumann-Heldt, soulignant l’engagement de la fondation en faveur de la justice et des droits de l’homme.
Namizata Sangaré, présidente du CNDH, a souligné l’importance d’une collaboration étroite entre ces organisations pour protéger les populations et les victimes de ces formes de criminalité. “Cela implique des formations de haut niveau, telles que la présente session, qui mettront un accent particulier sur la prévention et la nécessité de disposer de cadres législatifs et de politiques publiques robustes adaptés à la réponse politique”, a-t-elle déclaré.
Le président de la Haute autorité pour la bonne gouvernance (Habg), Épiphane Zoro, parrain de cette 8ème session, a fait savoir dans son discours d’ouverture que les menaces liées à ces criminalités portent atteinte aux droits fondamentaux de l’homme, détruisent les économies et enrichissent indûment les criminels et leurs organisations.
Cette formation intervient à un moment où la Côte d’Ivoire s’est résolument engagée à lutter contre la corruption, l’enrichissement illicite, le blanchiment des capitaux et toutes les formes de criminalité économique.
À noter que cette session accueille des auditeurs venus de divers pays, dont la Côte d’Ivoire, le Burkina Faso, le Cameroun, le Congo Brazzaville, la RDC, la Guinée, le Mali, le Niger, la Centrafrique, le Sénégal, le Soudan du Sud et le Tchad.
Akoi Mel