Le renommé journaliste-reporter, Raoul Christophe Bia, a exposé les raisons derrière sa démission prématurée lors d’une interview exclusive.
C’est désormais officiel : Raoul Christophe Bia a quitté son poste ou, du moins, a présenté sa démission anticipée du média camerounais Vision 4.
Lors d’un appel Zoom, en plein direct télévisé depuis Yaoundé, Raoul Christophe Bia s’est livré à une interview exclusive pour l’émission ivoirienne Show Buzz, expliquant les circonstances de sa démission :
L’histoire est quelque peu confuse. Alors que j’étais en Côte d’Ivoire, j’ai vu les gros titres annonçant “Raoul Bia viré de Vision 4.” Les gens m’appelaient, alors j’ai annoncé mon retour pour jeudi le 15. (…) J’ai demandé aux autorités de Vision 4 de publier un communiqué pour réfuter ces rumeurs, ce qui n’a pas été fait. Pour éviter cette humiliation, j’ai préféré anticiper. Puisque personne ne semblait vouloir réfuter ces informations…
Il explique que les rumeurs sur son licenciement circulaient. Comme les dirigeants du média ne semblaient pas vouloir les dissiper, il a eu l’impression de ne plus être le bienvenu. Ne dit-on pas que le silence équivaut à l’approbation ?
Derrière ces rumeurs et cette réception hostile de son entourage se cache un motif réel, que Raoul lui-même révèle :
Je pense qu’ils auraient dû démentir ces informations. Personne n’a eu le courage de le faire. (…) De plus, j’avais signé un contrat de travail en Côte d’Ivoire. C’est pourquoi je n’ai pas encore regagné le pays depuis la fin de la CAN. Pendant que j’étais encore là-bas, j’ai reçu des menaces voilées, me demandant de rentrer (…) parce que j’avais fait l’éloge de la Côte d’Ivoire.
Une rivalité entre la Côte d’Ivoire et le Cameroun qui ne s’exprime plus ouvertement. Interrogé sur une éventuelle action en justice contre Vision 4 pour l’affront subi, Raoul Christophe Bia a préféré opter pour la reconnaissance et l’humilité :
Je ne vais pas poursuivre la chaîne de télévision. (…) Je ne veux pas engager de poursuites contre elle. Ma démission suffit. Il a admis que Vision 4 avait su prendre soin de ses journalistes et avait grandement contribué à sa formation et à son développement professionnel.
Concernant son futur emploi, Raoul Christophe Bia a laissé entendre que ce n’était qu’une question de temps, refusant de commenter les sollicitations reçues après sa démission anticipée et forcée.