O. Ahmed, âgé de 26 ans, a été jugé coupable mercredi dernier par la section de tribunal de Bouna. Sa sentence : 10 ans de prison ferme assortis d’une amende de 500 000 francs CFA.
Son crime ? Un vol en réunion impliquant la somme substantielle de 2,2 millions de francs CFA et divers objets de valeur. Cette condamnation marque une étape significative dans la lutte contre le crime violent qui sévit sur les pistes aux alentours de Bouna.
Le modus operandi d’O. Ahmed était d’une brutalité extrême. Il ciblait exclusivement les bouviers peulh, des éleveurs qui transportent souvent des biens de valeur lors de leurs déplacements entre le parc à bétail et les campements. Lorsque sa victime approchait à moto, Ahmed surgissait subrepticement de la brousse, agrippait l’arrière de la moto pour déséquilibrer le conducteur, puis le rouait de coups violents. En un éclair, il dépouillait sa victime de ses biens avant de prendre la fuite.
Ce n’était pas la première fois qu’O. Ahmed croisait le chemin de la justice. Connu comme un récidiviste notoire, il avait déjà été condamné par le passé pour des délits similaires. En 2016, il avait purgé une peine de six mois à la prison de Bondoukou pour le vol d’une moto. Plus récemment, en janvier 2024, il avait écopé de trois mois de prison à Bouna pour le vol de plusieurs téléphones portables. Sa libération en mars de la même année avait été de courte durée, car il avait rapidement été impliqué dans une tentative d’agression sur l’axe Doropo-Kalamon.
Malgré ces condamnations antérieures, Ahmed semblait insensible aux avertissements de la loi. Cependant, le verdict rendu par le tribunal de Bouna est clair : une peine de 10 ans de prison qui, espère-t-on, le forcera à réfléchir sérieusement à ses actions. En plus de cette peine privative de liberté et de l’amende infligée, il a également été ordonné à Ahmed de rembourser la somme volée de 2,2 millions de francs CFA à ses victimes, plusieurs d’entre elles étant présentes au procès pour témoigner de l’impact dévastateur de ses actes sur leurs vies et leurs moyens de subsistance.
Les habitants de Bouna et des régions environnantes respirent désormais un peu plus facilement, sachant qu’un prédateur des pistes particulièrement dangereux a été retiré de leurs routes. Pour les bouviers peulh et les autres utilisateurs des pistes locales, cette condamnation représente un espoir de sécurité retrouvée, même si les cicatrices laissées par les attaques d’O. Ahmed prendront du temps à guérir.
En conclusion, cette affaire illustre la détermination des autorités judiciaires à protéger les communautés vulnérables contre les criminels violents. Le cas d’O. Ahmed, avec ses antécédents et sa récidive, souligne également l’importance d’une réponse judiciaire sévère pour dissuader ceux qui choisissent la voie du crime.